Une nouvelle méthode pour évaluer d'une manière plus objective des sites archéologiques situés dans des zones humides a été testée. Différents environnements actuels humides ont été échantillonnés dans des réserves naturelles (Tour du Valat en Camargue et étang du Méjean à Lattes) et leur contenu en semences a été analysé pour créer un référentiel moderne de données analogiques. Cet ensemble de données a ensuite été utilisé pour caractériser des assemblages carpologiques issus d’échantillons archéologiques provenant d'un chenal de navigation canalisé d’époque romaine de la ville portuaire de Lattara (Lattes, Hérault).

L’étude, publiée le 18 Juin 2020 dans la revue PLoS ONE, présente une nouvelle approche méthodologique basée sur la caractérisation de groupements végétaux distinctifs de zones humides littorales méditerranéennes à partir de l’analyse de semences actuelles. A partir de ce référentiel, et à l’aide d’analyses factorielles de correspondance, les taxons végétaux archéologiques peuvent être classés dans des groupements associés à des aux eaux douces (courantes et/ou stagnantes) et/ou saumâtres, permettant la restitution des environnements passés.

Lire l'article dans PLoS ONE 15(6)

Cette étude a été réalisée par des chercheuses et chercheurs appartenant à plusieurs institutions françaises et européennes :

  • En France : les laboratoires « Archéologie des sociétés méditerranéennes » (Université Paul Valéry Montpellier 3/CNRS/MCC/INRAP) et « Institut des Sciences de l’Évolution de Montpellier » (Université de Montpellier/ CNRS/IRD/EPHE/CIRAD/INRAP), et la Fondation Tour du Valat-Institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes (Arles)
  • En Suisse : le laboratoire « Integrative Prehistory and Archaeological Science » (Université de Bâle)
  • En Espagne : le laboratoire de Préhistoire (université de Lleida)

Le programme de recherches archéologiques sur le site de Lattara (Lattes, Hérault), dirigé par G. Piquès, est financé par Montpellier Méditerranée Métropole, le Ministère de la Culture et la Région Occitanie. Cette étude a été réalisée dans le cadre d’une mobilité postdoctorale obtenue par B.L. Steiner en 2018 et financée par la Swiss National Science Foundation (http://www.snf.ch/; projet n° P2BSP1_178658). Ce projet a aussi bénéficié du soutien du LabEx Archimède (ANR-11-LABX-0032-01).

Références de l’article

Steiner BL, Alonso N, Grillas P, Jorda C, Piquès G, Tillier M, Rovira N (2020) Languedoc lagoon environments and man: Building a modern analogue botanical macroremain database for understanding the role of water and edaphology in sedimentation dynamics of archaeobotanical remains at the Roman port of Lattara (Lattes, France). PLoS ONE 15(6): e0234853. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0234853  

 

CONTACTS SCIENTIFIQUES

Bigna L. STEINER

Department of Environmental Sciences,

Integrative Prehistory and Archaeological Science (IPAS)

University of Basel, Basel, Switzerland

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Núria ROVIRA

Archéologie des sociétés méditerranéennes

Université Paul Valéry Montpellier 3, CNRS, UMR 5140

Campus Saint Charles, 34199 Montpellier (France)

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