Les Gaulois embaumaient les têtes de leurs ennemis vaincus/The Gauls embalmed the heads of their defeated enemies - Alerte presse

Restes humains retrouvés sur le site de fouilles archéologiques du Cailar (Gard), France.
Human remains found at Le Cailar archeological excavation site (Gard), France
© Fouille Programmée Le Cailar-UMR5140-ASM

 

 

 

 

Des textes anciens décrivent que l'une des pratiques rituelles les plus impressionnantes des Celtes pendant l'âge du fer (800 avant J.-C. – fin du Ier siècle avant J.-C.) était de couper les têtes des ennemis tués au combat et de les embaumer pour les exposer devant les maisons des vainqueurs. Un site de fouilles archéologiques au Cailar, dans le sud de la France, a révélé un nombre considérable d'exemples de cette pratique. Des chercheurs du laboratoire Archéologie des sociétés méditerranéennes (CNRS/Université Paul-Valéry Montpellier 3/Ministère de la Culture) et de l’Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (CNRS/Université d’Avignon/Aix-Marseille Université/IRD) ont effectué des analyses chimiques sur des fragments de restes humains et animaux afin de vérifier s’ils avaient subi un traitement spécifique. Les résultats révèlent qu’une partie des échantillons analysés contiennent des biomarqueurs de résine de conifère et des molécules de composés aromatiques obtenus uniquement lorsqu’on chauffe à haute température de la résine d’arbres appartenant à la famille des pins. Il s’agit donc bien d’un traitement volontaire, correspondant à celui décrit dans les sources littéraires antiques. C’est la première fois que des analyses chimiques permettent de prouver que les Gaulois pratiquaient l’embaumement de certaines têtes durant l’âge du Fer. L’étude est publiée le 7 novembre 2018 dans la revue Journal of Archaeological Science.

 

Ancient texts describe how one of the most awe-inspiring ritual practices of the Celts during the Iron Age (800 BCE – late first century BCE) was to remove the heads of enemies killed in battle and embalm them, in order to display them before victors’ homes. An archeological excavation in Le Cailar, in Southern France, has revealed a considerable number of examples of this practice. Researchers from the laboratory Archéologie des sociétés méditerranéennes (CNRS/Université Paul-Valéry Montpellier 3/Ministère de la Culture) and l’Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (CNRS/Université d’Avignon/Aix-Marseille Université/IRD) conducted chemical analyses on fragments of human and animal remains, in order to verify whether they had undergone any particular treatment. The results revealed that a portion of the analyzed samples contain biomarkers of conifer resin, along with molecules of aromatic compounds that are obtained only when the resin of trees from the pine family is heated to a high temperature. It is therefore a voluntary treatment, and corresponds to the one described in ancient literary sources. This is the first time that chemical analysis has proven that the Gauls engaged in the practice of embalming certain heads during the Iron Age. The study will be published on November 7, 2018 in the Journal of Archaeological Science.

 

 

 

Vue du chantier de fouilles archéologiques du Cailar (Gard), France.
View of the archeological excavation site in Le Cailar (Gard), France
© Fouille Programmée Le Cailar-UMR5140-ASM

 

Référence/Reference

Embalmed heads of the Celtic Iron Age in the south of France. Salma Ghezal ,Elsa Ciesielski⁠, Benjamin Girard⁠, Aurélien Creuzieux⁠, Peter Gosnell⁠, Carole Mathe⁠, Cathy Vieillescazes, Réjane Roure. Journal of Archaeological Science, 2018.

Contacts

Chercheuse/Researcher Université Paul Valéry Montpellier l Réjane Roure l T +33 4 67 14 58 40 / +33 6 68 27 32 11 l Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Presse CNRS l Julie Desriac l T +33 1 44 96 43 90 l Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.